Photographie 2025
de l’écosystème start-up

Dans un contexte économique et (géo)politique incertain, les start-up font preuve d’une résilience remarquable : plus nombreuses, elles continuent d’afficher une hausse de chiffres d’affaires et de créer de nouveaux emplois. La prudence est toutefois de mise : sous l’effet du ralentissement des levées de fonds et de la baisse du soutien public, cette dynamique faiblit fortement. Les créations d’emplois baissent depuis le début de l’année, de même que les prévisions d’embauche, tandis que les projections de baisse d’effectifs progressent.

Où sont les start-up, emplois créés et fonds levés en France ?

💶

Montants levés en millions d’euros
(en progression ou régression)

👨‍💻

Nombre d’emplois internes, directs et indirects

Infos clés

16 200 start-up

7,8 Mds € levés en 2024
2,8 Mds € levés au 1er semestre 2025

Source : Baromètre EY du capital-risque en France

1,450 million d’emplois (dont 500 000 internes) 

Merci à Motherbase pour les données relatives à l’emploi en start-up.

Où sont les start-up, emplois créés et fonds levés en France ?

💶

Montants levés en millions d’euros
(en progression ou régression)

👨‍💻

Nombre d’emplois internes, directs et indirects

Infos clés

16 200 start-up

7,8 Mds € levés en 2024
2,8 Mds € levés au 1er semestre 2025

Source : Baromètre EY du capital-risque en France

1,450 million d’emplois (dont 500 000 internes) 

Merci à Motherbase pour les données relatives à l’emploi en start-up.

Auvergne-Rhône-Alpes

2 200 startups (+30%)

💶
2024

748 M€

S1 2025

134 M€

👨‍💻

47 000 (+24%)

Bourgogne-Franche-Comté

250 startups (+12%)

💶
2024

51 M€

S1 2025

7 M€

👨‍💻

3 450 (–3%)

Bretagne

600 startups (+31%)

💶
2024

198 M€

S1 2025

86 M€

👨‍💻

12 000

Centre-Val de Loire

230 startups (+34%)

💶
2024

31 M€

S1 2025

27 M€

👨‍💻

3 450 (–3%)

Corse

30 startups (+50%)

💶
2024

5 M€

S1 2025

👨‍💻

300 (+6%)

Grand Est

570 startups (+26%)

💶
2024

107 M€

S1 2025

57 M€

👨‍💻

10 000 (+10%)

Hauts-de-France

680 startups (+4%)

💶
2024

122 M€

S1 2025

28 M€

👨‍💻

21 000 (+16%)

Île-de-France

7 300 startups (–3%)

💶
2024

5199 M€

S1 2025

2050 M€

👨‍💻

310 000 (+13%)

Normandie

300 startups (–2%)

💶
2024

10 M€

S1 2025

9 M€

👨‍💻

4 500 (–20%)

Nouvelle-Aquitaine

1 030 startups (–6%)

💶
2024

465 M€

S1 2025

54 M€

👨‍💻

22 000 (+14%)

Occitanie

1 130 startups (+13%)

💶
2024

361 M€

S1 2025

199 M€

👨‍💻

26 000 (+11%)

Pays de la Loire

770 startups (+64%)

💶
2024

203 M€

S1 2025

22 M€

👨‍💻

16 000 (+35%)

Provence-Alpes-Côte d’Azur

1 100 startups (+10%)

💶
2024

262 M€

S1 2025

103 M€

👨‍💻

24 000 (+8%)

Outre-Mer

10 startups (–73%)

💶
2024

9 M€

S1 2025

1 M€

👨‍💻

50 (–82%)

Qui sont les clients des start-up ?

Quelles sont les stratégies de financement privilégiées par les start-up ?

Lever des fonds auprès de Business angels et/ou VC
44%
Solliciter une dette bancaire
34%
Se concentrer sur l’autofinancement (bootstrap)
27%
Consolidation (build up)
14%
Lever un tour de financement de growth
12%
Mener une opération de secondaire sur son capital
11%
Organiser le rachat de 100 % de l’entreprise
9%
Solliciter une dette venture ou un autre instrument de dette privée
9%
Faire appel à fonds de Private Equity
4%
Introduction en bourse
0.1%

Les chiffres clés

16 200

Start-up en France
L’écosystème continue de croître en 2025 et comptabilise une création nette de +1 200 start-up en un an, une dynamique en décélération par rapport à la période 2023-2024 qui avait vu la création nette de +3 500 start-up. Dans certaines régions, le nombre de start-up diminue : c’est notamment le cas de l’Île-de-France, qui accuse une baisse nette de 200 start-up sur la période, à rebours de la dynamique observée entre 2023 et 2024 (+15 %). 

2,8

Milliards d’euros levés au 1er semestre 2025
Après plusieurs années de croissance, le capital-risque en France connaît un net ralentissement en 2025, sur fond d’incertitudes politiques et de faible dynamique économique. Dans un contexte où les perspectives de sortie se dégradent, les fonds adoptent une posture plus conservatrice, privilégiant la rétention de leurs actifs. 314 start-up françaises ont levé 2,8 Mds € au premier semestre 2025, soit une baisse en valeur de 35 % et de 24 % en volume. À l’échelle européenne, la France cède sa première place au profit de l’Allemagne, qui creuse l’écart avec 3,6 Mds € levés. La France, elle, subit une forte chute des méga-tours, en baisse de 87 %. 

1,45

Millions d’emplois internes, directs et indirects
En un an, l’activité des start-up a permis de créer près de 150 000 emplois internes, directs et indirects supplémentaires (+11,5 %). C’est moins que la dynamique observée sur la période 2023-2024 (+18 %). Les start-up ont toutefois dépassé leurs prévisions de recrutements en embauchant 50 000 personnes en un an (+10 000 que l’objectif initial).

69 %

Des start-up envisagent de recruter dans les 12 prochains mois (vs. 84 %
l’an dernier).
Les prévisions d’embauche restent globalement positives, avec 52 % des start-up prévoyant de recruter entre 1 et 10 personnes, contre 61 % en 2024, une baisse également constatée sur les recrutements de plus grande ampleur (11 à 50 personnes). En revanche, les projections de baisse d’effectifs progressent, notamment les baisses d’effectifs inférieures à 10 personnes (+7 % par rapport à l’an dernier). Enfin, 17 % des répondants envisagent de garder une masse salariale stable, signe d’une croissance modérée et d’une certaine prudence dans un contexte économique incertain et une plus grande difficulté à lever des fonds.

+16 %

De croissance de CA mondial entre 2023 et 2024
Les start-up ont vu leur chiffre d’affaires global augmenter de 16 % entre 2023 et 2024, marquant un net ralentissement par rapport à 2022-2023 (+27% l’an dernier). 46 % du chiffre d’affaires des start-up est réalisé à l’international (qui représente +6 % du chiffre d’affaires des start-up), en particulier l’Europe (+7 %), qui offre un terrain de jeu avec davantage de potentiel que la France. Le poids de cette dernière dans la croissance des start-up s’est amoindri : la France pèse 6 % de moins dans leur chiffre d’affaires. Une situation qui peut s’expliquer par la baisse de la consommation des ménages et par l’instabilité politique, économique et géopolitique.

Emmanuelle Ratsimialavahoaka, Partner EY & Associés

“Face au ralentissement économique et la baisse de la consommation des ménages, lever des fonds et trouver des clients demeurent les premiers défis que les start-up disent devoir relever dans les prochains mois. Les difficultés de recrutement s’amenuisent, signe que les start-up revoient leurs plans de recrutement dans la conjoncture actuelle. L’harmonisation du marché unique européen, très lié à la capacité des start-up à déployer
leur offre commerciale sur le continent, devient un enjeu dans l’écosystème. Les travaux autour de l’instauration d’un 28ème régime, permettant une harmonisation du droit européen pour les entreprises innovantes, pourrait résoudre deux défis auxquels vont être confrontées les start-up : le coût de la mise en conformité réglementaire et la complexité administrative.”

FDécodeur

Le contexte économique national, vraie source d’inquiétude pour les start-up

Craignant de nouveaux arbitrages défavorables dans le prochain projet de loi de finances, 82 % des start-up jugent la baisse des dépenses publiques comme un risque. La raréfaction des financements publics fragilise d’autant plus l’écosystème de l’innovation lorsqu’il est dépendant de l’Etat dans le déploiement de ses services, comme c’est par exemple le cas dans le secteur de la santé. Les start-up voient leur accès au marché directement lié à l’(in)capacité de l’Etat à acheter des solutions d’innovation, pourtant sources d’économies à court ou moyen terme.

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